Rachida Dati nouvelle ministre de la culture du gouvernement Attal avait subi une ou plusieurs opérations de chirurgie esthétique.
Ah la chirurgie de Rachida Dati ! Nombreux sont ceux qui en ont parlé. Mais quelle intervention la ministre de la justice du gouvernement Fillon( et donc ministre de la culture de Macron) avait-elle faite ? Et cela méritait-il autant de méchanceté de la part de certains ?
Courant 2016, Rachida Dati a fait la une pour autre chose qu’un discours ou une décision en tant qu’élue. C’est pour une intervention supposée de chirurgie esthétique que l’ancienne garde des Sceaux a fait l’objet d’articles, de discussions dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Mais qu’est-ce que l’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy a bien pu faire pour susciter un tel émoi ?
L’hypothèse du Botox
Au vu du visage de Rachida Dati, c’est à l’hypothèse d’injections de Botox que beaucoup ont pensé.
Hypothèse étant un mot trop mesuré d’ailleurs car de nombreux commentateurs étaient plutôt très affirmatifs.
Mais pourquoi penser à une intervention avec de la toxine botulique ? Parce qu’à l’époque Rachida Dati présentait un visage gonflé. Plusieurs zones de son visage paraissaient totalement figées, c’était le cas de ses joues et de son front.
Ce visage de cire avec un effet carton a évidemment donné envie à certains « journalistes » de demander l’avis de chirurgiens esthétiques. Et certains plasticiens ont confirmé que l’utilisation exagérée de Botox pouvait aboutir à cet aspect figé du visage.
Syndrome des frères Bogdanov, visage de Hamster…
Si les gens sont rarement tendres avec l’apparence des autres, c’est carrément de la moquerie parfois méchante à l’endroit de celle des politiques.
En 2016 et après, Rachida Dati a eu droit à un chapelet de quolibets. Ses pommettes saillantes lui ont valu une comparaison avec les frères Bogdanov. On sait que ceux-ci ont un visage très gonflé qui ne laisse pas indifférent et qu’on les soupçonne eux aussi d’avoir succombé à la médecine esthétique.
Si la comparaison avec les deux scientifiques était encore relativement peu agressive, la maire du 7ème arrondissement de Paris a eu droit également à l’épithète de hamster(visage de hamster disait-on) ou à l’assimilation de son visage à celui des personnages du musée Grévin.
Dès qu’une personnalité semble avoir fait une intervention(parce qu’on considère que cela se voit), elle fait immédiatement l’objet de remarques désobligeantes. Rachida Dati ou encore Ségolène Royal du côté des politiques français mais bien entendu aussi des actrices et des acteurs.
Visage public, cible permanente et ignorance
Les femmes et les hommes politiques, les comédiens et les comédiennes savent que leur exposition publique les condamne à la critique méchante et violente.
C’est une tradition ancienne de se gausser de celui qui a le pouvoir ou l’argent ou les deux. Les gens célèbres le savent et ceux qui ne peuvent pas y résister ne font pas de vieux os.
Cette moquerie sur l’apparence s’accentue on l’a dit, quand il y a le sentiment d’un changement sur le visage ou sur le corps. Cela semble prouver que ces personnes veulent paradoxalement cacher quelques chose, leur âge, leur mal-être sans doute.
Mais cette opinion est souvent bête. Car en plus de limiter l’usage de la chirurgie plastique à une tentative de dissimulation, elle passe à côté de faits simples.
D’abord un visage d’apparence bouffi n’est pas forcément un visage botoxé. Il peut s’agir d’une maladie-l’acromégalie à propos des frères Bogdanov- ou d’un désordre temporaire.
D’autre part une partie du corps peut avoir une forme qui sort de l’ordinaire sans que cela soit le fait d’une opération. Par exemple des pommettes peuvent être fortes en raison des Boules de Bichat, nous en avions déjà parlé ici.
Enfin, les gens qui commentent et qui commentent avec méchanceté oublient que les personnalités publiques assument peut-être leurs interventions de chirurgie quand elles ont en fait.
Si madame Rachida Dati a fait de la chirurgie, elle se fiche certainement de l’avis des autres. Sans cela elle ne sera pas venue faire des radios ou des télés à l’époque où son visage faisait tant parler.
Rachida Dati est peut-être plus maligne que ceux qui la moquent : son chirurgien lui a dit que les effets du botox étaient temporaires, que pour avoir des pommettes moins creusées elle pouvait recourir à l’acide hyaluronique(autre ignorance des gens qui commentent) et que la médecine esthétique accompagne des millions de femmes dans le monde qui veulent continuer à prendre soin d’elles après 40 ans.