C’était le tire d’un livre de Jean-Claude Kaufman. Cette Guerre des fesses pointait du doigt l’autre versant, si l’on peut dire, de la merveilleuse histoire des conflits larvés entre les silhouettes féminines partout(ou presque) dans le monde.
Si les hommes regardent les seins et les fesses des femmes, les femmes se regardent également elles-mêmes et entre elles. A la clé, de ce trouble de l’image de soi mais vue de dos, quelque chose entre la séduction, le bien-être ou le complexe.
Et on fait leur affaire aux fesses, pas qu’au Brésil, où le lipofilling des fessiers entre autres a du succès. Les autres zones top féminines comme les cuisses ont leurs interventions, mais disons que le problème est moins prioritaire, car un peu de peau en trop ou de graisse sous le pantalon ça peut passer, mais des fesses apparentes et apparemment pas jolies, c’est sans doute moins facile à vivre.
Terrible contrainte de la force du regard(le regard sartrien qui cloue Autrui en objet) et qui nous accuse alors même que nous devrions d’abord nous dire que nous ne sommes pas responsables de la forme de nos fesses.
Ou qu’en tous les cas, on ne peut pas être assis et se voir assis, seulement en avoir le sentiment ou la conscience. Oui mais voila que les nymphes qui jouent en bikini au beach volley sur les plages de Rio ou les surfeuses californiennes nous donnent une leçon de forme fessière idéalisée, galbée, ronde, ni trop petite, ni trop avachie.
Alors comment en vouloir à celles qui se sont senties un peu moindres dans leur être du fait de cette structure qu’elles trouvent jolie et qu’elles voudraient également avoir ?